Juin 2017
Expérimentation à La Défense de la navette autonome par "Ile de France Mobilités" (ex STIF), par Laurent RADICE.


"Elle fait suite à celle du début d’année sur le Pont Charles de Gaulle à Paris, que certains ont testée, mais une distance plus longue et en site ouvert.
 
"Trois circuits sont proposés :
-          En semaine, du pied de l’Arche vers le Sud (quartier Valmy) et vers le Nord (Faubourg de l’Arche)
-
          En week-end, du pied de l’Arche vers Paris
  
"Hier samedi, vers 10h30, je suis allé à La Défense, où le parvis était presque vide : des habitants des communes avoisinantes faisant leurs courses chez Auchan, quelques travailleurs, des touristes et des pigeons.
"Attente de la navette en compagnie de 3 touristes japonais décidés à tester ce fleuron de la technologie française… qui n’arrive pas ! Au bout de quelques très longues minutes, je vois deux phares dans le lointain qui avancent à la vitesse d’un escargot dopé. Je rameute mes Japonais qui s’étaient abrités du vent, j’en profite pour faire une photo devant le CNIT (photo 2) et puis je monte dans l’engin. Population initiale : l’employé accompagnateur, les 3 Japonais, une employée de bureau et moi (photo 3). A l’intérieur, un écran donnant les temps de parcours (photo 4), confirmant l’impression initiale de vitesse et un autocollant dont on comprend rapidement l’importance (photo 5).
 
"La navette électrique est très silencieuse… tant qu’on est à l’extérieur. Par contre, à l’intérieur, tous les bruits des joints des dalles du parvis sont peu filtrés et c’est bruyant. Elle suit un itinéraire dont les coordonnées GPS sont mémorisées. Sur le parvis, des autocollants (photo 7).
"Un itinéraire suivi scrupuleusement. En d’autres termes, l’engin n’est pas capable d’en dévier pour éviter un obstacle, comme une personne. Le module de détection des obstacles est « perfectible » (je suis gentil). Quand un obstacle est détecté par les capteurs, un klaxon se déclenche. Un ralentissement est peut-être prévu, mais il est imperceptible car on roule à 3 km/h en vitesse de croisière. Si l’obstacle ne réagit pas au klaxon et ne dégage pas, un freinage d’urgence est déclenché et toutes les personnes non attachées trébuchent sans comprendre pourquoi… car elles n’ont pas remarqué le redoutable pigeon qui obstruait la voie. C’est l’accompagnateur, blasé depuis 3 semaines, qui nous a donné cette explication.
 
"J’ai arrêté les frais au premier arrêt, ainsi que l’employée de bureau, les touristes continuant. Une photo souvenir (photo 6) et décide de me déplacer à pied, ça va plus vite et c’est moins dangereux (il ne pleut pas, les dalles ne sont pas glissantes et y a pas de vélo qu’on n’entend pas plus)".
 
 
Laurent RADICE
 

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